Le 23 octobre 2005, en Lorraine, dans une carrière en
exploitation.
En arrivant sur place, pas moyen de
trouver une entrée normale dans la carrière. Après avoir passé
un quart d'heure à tourner autour des batiments et avoir presque
renoncé, je me décide à escalader un grillage de 2 mètres de
haut en m'aidant d'un petit parapet et de ma série d'abdos
accomplis la veille.
Endroit apparemment dangereux, mais
je me décide d'y aller quand même, dussè-je finir contaminé ou
electrocuté.

Je me dirige vers une
bonne petite butte de déblais de Marnes à Amalthées du Domérien
inférieur. J'avoue que j'ai rarement fait aussi bonne fouille,
dans ma brève carrière de "mammifère fouisseur". On y ramasse
les Amalthées et rostres de bélemnite à la louche ou presque, et
d'autres petites choses plutôt sympas.

"Un phragmocône de
bélemnite !"
*silence dans la carrière*
*une buse passe : "Khîîî"*

(C'est pas une buse
mais on fera comme si)
Après avoir rempli deux sacs de congélation, je vais
faire un tour dans le reste de la carrière.
J'expérimente au
passage une nouvelle technique de creusage : le creusage avec
les bottes. Ca fait des gros trous, mais c'est assez dangereux.
J'avais pas envie de passer la nuit dans la carrière à moitié
enfoncé dans la boue, sans forfait sur le portable, alors je
passe mon chemin.

Je commence à sentir
les effets de la contamination sur moi, je me sens devenir de
plus en plus petit...je ne fais plus que 10 cm de haut, je me
retrouve à la hauteur des plantes, les bélemnites sont géants
pour moi ! Je traverse ensuite une zone montagnarde près d'un
grand ravin.

Heureusement, une
petite plongée dans le lac me permet de redevenir normal.

Quelques mètres plus
loin, j'entends des petits claquements venant du sol...quelle
fut ma surprise lorsque je tombai nez à nez avec une étrange
procession de gastéropodes.
Ces autochtones semblaient vénérer les sépultures de
leurs ancêtres dans un temble aux colonnes dont l'allure me
rappelait quelque chose...Deux pas plus loin, un gastéropode à
l'oeuvre en train de ramener un rostre pour le temple.

Là encore je passe mon
chemin, soucieux de ne pas déranger les autochtones dans leurs
coutumes locales. Je repasse devant le lac de tout à l'heure,
qui a pris une étrange couleur...

Décidemment, cet
endroit est étrange. Je prends un peu peur
et décide de partir.
>> Video
sensation fortes <<
Dernière étape,
repasser le grillage sans m'émasculer.

Et voilà, de retour à
la maison, y'a plus qu'à nettoyer et ranger tout ça :

La récolte est assez
commune, mais nous n'avions pas encore d'Amalthées, j'en suis
donc très content.
- Amaltheus pour la plupart :

- 3 grands types de rostres de bélemnites et des
phragmocônes, 4-5 gastéropodes, des articles et bouts de
pédoncules de Pentacrinus, des bivalves divers :

Ben |